(Translation to come)
Au tournant du 20e siècle, Maxwell Goldstein (1863-1939) était à la fois un avocat important et un leader de la communauté juive montréalaise. Il fut reconnu, en particulier, pour son engagement dans la défense de l’égalité des Juifs au sein du système d’éducation et pour la création de la Federation of Jewish Philanthropies.
Goldstein appartenait au groupe des juifs de l’Uptown aisés. Ceux-ci étaient bien intégrés à la société anglophone protestante et très influents dans la communauté juive montréalaise. Il fut l’un des fondateurs de la synagogue réformiste Temple Emanu-El durant les années 1880. Fortement engagé au sein des œuvres de charité juives, il occupa dès 1917 le poste de premier président de la Federation of Jewish Philanthropies, aujourd’hui connue sous le nom de Fédération CJA. À l’époque, une importante vague d’immigration juive provenant de l’Europe de l’Est se dirigeait vers Montréal; pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants, la communauté juive créa plusieurs organismes de charité. Les immigrants juifs pouvaient donc s’adresser à des organismes tels l’Institut Baron de Hirsch, le Herzl Dispensary, la Young Men’s Hebrew Association et plusieurs autres. Goldstein et ses associés décidèrent de créer la Federation of Jewish Philanthropies, une fédération multipartite englobant l’ensemble des organismes juifs de Montréal. Après quelques décennies de difficultés sur le plan organisationnel, cette fondation permit à la communauté juive d’accroître son rendement dans l’aide fournie à ses propres membres. Goldstein fut le président de la Fédération jusqu’en 1920.
Maxwell Goldstein joua aussi un rôle important dans l’éducation juive au Québec. Au moment où éclata l’affaire Pinsler (1901 à 1903), qui révélait le traitement inégal réservé aux Juifs dans le système scolaire, il dirigea un comité qui entreprit une discussion avec les protestants. Il proposa alors que des Juifs soient nommés pour siéger à la Commission scolaire protestante à titre consultatif sur les questions relatives aux élèves juifs. Cependant, sa requête fut rejetée. Goldstein croyait que les Juifs devaient intégrer le système protestant et il se battit durant toute sa carrière pour que cette intégration soit réalisée de façon égalitaire, afin que les libertés civiles des élèves juifs soient respectées.
Par Valérie Beauchemin
King, Joe (2009), Fabled City, The Jews of Montreal, Montréal, Éditions Price-Patterson Ltd.
Goldstein, Maxwell (1926), « The status of the Jew in the schools of Canada », dans Arthur D. Hart (dir.), The Jew in Canada, Montréal, Canadian Jewish Publications Limited.
Bradbury, Bettina et Tamara Myers (2005), Negotiating Identities in 19th and 20th Century Montreal, Vancouver, UBC Press, Montreal History Group.
Tulchinsky, Gerald (2008), Canada’s Jews: A People’s Journey, Toronto, University of Toronto Press.
*Images courtoisie de Jewish Public Library - Archives, Canadian Jewish Congress Charities Committee National Archives et Congregation Shaar Hashomayim Museum and Archives.
This project is funded in part by the Government of Canada.
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