Homme aux talents multiples, Harry Mayerovitch (1910-2004) s’est illustré dans plusieurs domaines. Tour à tour architecte, peintre, dessinateur d’affiches de propagande, auteur et joueur d’accordéon, cet homme issu de la communauté juive montréalaise laissa une marque originale dans les arts canadiens.
Né à Montréal dans une famille d’immigrants roumains, il grandit dans le village de Rockland en Ontario. De retour à Montréal à l’âge de quinze ans, il étudia d’abord à l’Université McGill dans le but de devenir avocat. Puis, il se découvrit une passion pour le dessin et les arts, ce qui l’incita à changer de voie : il poursuivit ses études dans le domaine de l’architecture et obtint son diplôme en 1933. Il travailla avec l’architecte de renom Percy Nobbs avant de faire un partenariat avec Alan Bernstein en 1935. Au cours de sa carrière d’architecte, il conçut notamment l’édifice de l’ancienne Bibliothèque Juive, à l’angle de la rue de Esplanade et de l’avenue du Mont-Royal (aujourd’hui la Compagnie Marie Chouinard, une école de danse contemporaine), l’Académie Adath Israel à Outremont et la résidence de l’ancien Premier Ministre canadien Brian Mulroney à Westmount.
Au début des années 1930, un séjour initiatique en Europe lui inculqua une vision du monde dirigée vers l’engagement social et la conscience politique. À l’instar de plusieurs autres artistes de son temps, il fut attiré par le socialisme. En raison de ses affinités avec le Parti Communiste, il devint un dessinateur d’affiches de propagande et son travail fut remarqué. Il fut ensuite recruté par L’Office national du film (ONF) et devint en 1940 le directeur de la Commission d’information en temps de guerre. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il dessina plusieurs affiches pour encourager l’effort de guerre et l’enrôlement dans l’armée. Par la suite, il participa notamment à l’exposition du Musée des Beaux Arts de 1959 en l’honneur du bicentenaire de l’établissement des Juifs au Canada, et au comité thématique de l’Expo 67. De plus, il écrivit et illustra une dizaine de livres, parmi lesquels figurent The Other One (1973), How Architecture Speaks and Fashions our Lives (1996) et Way to Go (2004). Pendant les années 1960, il dessina régulièrement des bandes dessinées pour le journal l’Examiner.
Par Valérie Beauchemin.
Adams, Robert. Retrospective. H. Mayerovitch : 1929-1989. Montréal: Centre Saidye-Bronfman, 1989.
“Canadian War Poster Collection,” Library Digital Collections: McGill University. Online.
Choko, Marc. Canadian War Posters : 1914-1918, 1939-1945. Laval: Éditions du Méridien, 1999.
Sicotte, Hélène. “À Kingston, il y a 50 ans, la Conférence des artistes canadiens : débat sur la place de l’artiste dans la société.” Annales d’histoire de l’art canadien 14, No. 2 (1991): 28-49.
Trépanier, Esther. Peintres juifs de Montréal : Témoins de leur époque 1930-1948. Montréal: Les Éditions de l’Homme, 2008.
*Les images proviennent de Ms. Julie Dorsey, Mr. David Mayerovitch, Ms. Nina Mayerovitch Picton, Mr. Robert Mayerovitch, du Musée McCord, de la succession d’Harry Mayerovitch, du Musée canadien de l’histoire et des Archives de la Bibliothèque publique juive.
This project is funded in part by the Government of Canada.
Ce projet est financé en partie par le gouvernement du Canada.
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